Trail banc des Vosges #2: le 17km
Dans l’article précédent je vous racontais la première partie de ce week-end dans les Vosges, et notamment le trail nocturne de 5km.
Trail Blanc des Vosges
La nuit fut relativement courte même si le lendemain la seconde course, la principale et celle pour laquelle nous étions venu, démarrait à 11h. Le bonheur de pouvoir dormir et ne pas se presser, son départ ayant lieu au même endroit que la veille, aux pieds de l’hôtel.
Toute la nuit, il a neigé et on a donc la chance de se réveiller dans une ambiance blanche, comme je l’aime. Il neige toujours d’ailleurs. Le paysage et les alentours de l’hôtel ont complètement changé, c’est fou (regardez cette petite vidéo pour vous montrer la vue de notre chambre avant/après).
Le trail de 17km dans la neige
Les motoneiges sont allées damer la piste que nous suivrons, et les 17km que nous devrons affronter.
Chacun se prépare cherchant la meilleure manière de ne pas être trempé comme la veille, récupérant même certains équipements encore mouillées. Les plus malins (ou expérimentés) auront enlevé leurs semelles, d’autres auront mis du papier journal à l’intérieur de la chaussure…
Bon, on se fait peu d’illusions, si le temps se remet à la pluie, avec le vent, nous serons vite trempé, autant s’y préparer mentalement et finalement ne pas trop compter sur son équipement, chacun sera logé à la même enseigne !
Sous-couche et t-shirt manches longues, coupe-vent, collant, gants, 2 buffs, chaussures et guêtres, 1L d’eau dans le sac et le tout Kalenji, seule ma PNJ (caméra type Gopro) et ma Garmin n’étaient pas Decathlon.
Avec ça je suis sûr d’être au sec – au moins 5mn. Oui, autant vous le dire, je n’ai plus spécialement envie de sortir de l’hôtel où il fait bien chaud.
Mais c’est l’heure.
Direction la ligne de départ, et parmi les 1600 participants annoncés (finalement il y en aura un certain nombre qui ont décidé de jeter l’éponge suite aux conditions de la veille) je perds rapidement mes acolytes qui pour le coup courent quand même pour faire un temps. Moi je regarde, je filme avec ma caméra, des images qui malheureusement seront inutilisables faute de buée. J’aurais porté ma PNJ pendant toute la course pour rien. Bref, on est pas encore parti.
11h, la neige petit à petit est remplacée par la pluie, retour aux conditions de la veille, avec cependant beaucoup moins de vent, même si il y en a quand même un peu. Il pleut par contre, c’est dommage pour les paysages, que nous voyons assez peu car il y a aussi de la brume. C’est gris en fait.
Avec un peu de retard le départ est donné, et c’est parti, plutôt tranquillement pour ma part car je dois suivre le mouvement où je suis, ce n’est pas les personnes jouant le classement, et rapidement nous sommes presque arrêté à la première montée, ce qui est néanmoins assez frustrant. Au final faut quand même essayer de se placer devant au départ, pourtant je n’avais pas l’impression d’être aussi loin !
On avance et montons rapidement, même si ça reste plutôt tranquille (pour moi hein, il y en a qui vont très vite, mais ils sont déjà bien loin), et les 4/5 premiers kilomètres avalés sont assez sympa, à flanc de colline, sur les pistes de ski de fond. Des sapins, un petit lac, les paysages sont assez similaires à ceux du Jura. Tout est bien blanc grâce à la neige de la nuit, c’est vraiment génial car je n’y aurais pas cru lorsque nous sommes arrivés hier ! Il pleut légèrement mais nous sommes loin des conditions de la veille. C’est même presque « agréable », car il ne fait pas froid malgré le fait que nous soyons rapidement trempés !
Arrive une montée trèèèès impressionnante, grande, longue, haute, montée au ralenti. La grosse difficulté de la journée, une piste rouge si je ne me trompe pas. Je double quelques personnes mais c’est assez frustrant de ne pas avancer plus vite, pour le coup j’ai un peu de jus et je me promène. Enfin en haut à la queue leu leu, arrive le moment que j’ai préféré de la course: la descente à travers les arbres, zone non damée habituellement empruntée par les raquettes. Bon, là c’est piétiné et donc on ne s’enfonce pas, mais ça glisse. J’utilise donc une technique assez fine qui consiste à descendre à fond, là où la majorité préfère y aller prudemment. Après tout le seul risque est de me prendre une branche. Je m’éclate, c’est vraiment sympa, je saute, glisse, double, le marre, on dirait un enfant. C’était peut-être plus compliqué pour les premiers qui ont dû faire la trace.
Cela se termine trop vite malheureusement, et retour aux chemins plus classiques.
La suite de la course sera assez agréable avec de belles pistes de ski de fond, de plat et faux plats (bon, j’avoue là aussi avoir pas mal suivi, doublé quand je le pouvais mais sur les bords ce n’était pas facile, et beaucoup de traileurs s’arrêtaient à la moindre petite difficulté, la moindre (légère) montée. Je me suis quand même dit qu’une fois encore je m’étais mal débrouillé pour le départ.
En tout cas, il devait rester une dizaine de kilomètres après le ravitaillement, fait de petites montées, plats, quelques descentes, mais peu de difficultés. Juste à la fin où une belle montée bien longue et avant la dernière descente sur la ligne d’arrivée.
J’ai connu mes premières crampes 2km avant l’arrivée, en descente d’ailleurs, mais ça n’a pas duré.
Je n’ai plus en mémoire toute la course, qui fut relativement roulante et tranquille. Des passages laissaient deviner quelques jolis points de vues, avec les sapins recouverts de neige, un ciel bleu et dégagé aurait été parfait.
Pour résumer ce Trail blanc d’un point de vue parcours, c’est beaucoup de parties roulantes et de faux plats, une très forte montée, une montée assez longue, une géniale descente dans les arbres, et des descentes assez tranquilles.
J’aurais bien aimé voir Rouge-Gazon sous un beau ciel bleu, dans des conditions réellement froides. Cependant, ce côté temps pourri que nous avons eu le samedi soir, gris, pluvieux, sur la neige ajoute quand même pas mal de peps à ces deux trails. Il y a vraiment un côté aventure, un peu fou, et j’en garde un super souvenir. Le trail en lui-même n’est pas hyper difficile, pour un premier trail blanc et un deuxième et troisième trail « compet », c’est une course vraiment sympa.
Reste maintenant à aller plus vite, histoire que certains ne me demandent plus en arrivant : « On se demandait si t’étais en train de constuire un igloo ». Merci Greg et Sylvain !
Et globalement pour ce week-end très sympa, merci à Xavier/Decath et Fred/Epic, et merci à Bruno Fablet pour les photos, ce fut un bon moment à renouveler !!!
Quelques infos pratiques:
Le site des organisateurs de l’évènement « Courir pour des légendes » (qui organisent d’ailleurs d’autres courses dont une course de Zombies).
L’Hôtel Rouge-Gazon, le seul hôtel de la station (il y en a d’autres mais un peu plus loin)
Les articles de mes comparses Sylvain et Greg.
« Reste maintenant à aller plus vite, histoire que certains ne me demandent plus en arrivant : « On se demandait si t’étais en train de constuire un igloo ». Merci Greg et Sylvain !
Ha ha, le mec il est là pour les paysages, pas pour courir 🙂
Exactement: l’esprit trail c’est avant tout le plaisir de courir en pleine nature ! En plus en vrai j’ai aucun esprit de compétition, la compétition elle est avec moi-même, c’est tout (c’est beau hein)