Un rendez-vous manqué
La Pointe du Van en Bretagne
Cela devait être le summum de cette semaine de vacances d’été en Bretagne Sud. J’attendais ce moment où nous allions aller voir la pointe du Van, le bout du bout de la France, là où le soleil de couche (en fait c’est la pointe du Raz, mais pour quelques mètres près, nos hôtes nous avaient dit que la pointe du van était plus sauvage, moins touristique.
Nous avions passé la fin d’après-midi sur une petite plage perdue, la plage de Pors P2ron. Une crique, où les vagues sont impressionnantes lorsque le vent se fait entendre. Ce jour-là, c’était calme. Petit à petit le soleil bien présent toute la semaine laissait cependant place à des nuages, impressionnants. J’étais inquiet, comment voir un coucher de soleil sous les nuages?
Car oui, l’idée était d’aller à la pointe du van en fin de journée, admirer le soleil se coucher sur la mer, et prendre des photos, les plus belles possibles, pour les partager sur le blog. Et rêver devant cette étendue d’eau, qui me fascine toujours autant, la mer…
Mais bébé numéro 2 pleurait. Tout l’après-midi, il avait râlé, dans son couffin. Faim, trop chaud, mal au ventre, nous ne savions pas, et espérions que ça passerait. On pense toujours que ça va aller mieux, et généralement ça va mieux, tous les jours de la semaine il avait été cool…
Le soleil ayant presque totalement disparu, nous avions repris la voiture pour une vingtaine de minutes vers l’ouest, vers l’Amérique. Allions-nous arriver sur une falaise, et tomber dans la mer? C’était comment la pointe de la Bretagne?
Coucher de soleil en Bretagne
Bébé numéro 2 pleurait toujours à l’arrière. Le soleil apparaissait par intermittence. Disparaissait, jouait à cache-cache avec les nuages. C’était joli, si leur jeu continuait ainsi.
Nous sommes arrivés sur le parking de la pointe du Van, l’atmosphère était orange, sombre, ensoleillée, surnaturelle.
Magique.
Nous sommes descendus de la voiture, bébé numéro 1 courait partout, bébé numéro 2 pleurait. Mdame Lapo le prit en portage, et nous sommes partis sur le chemin, toujours vers l’ouest. Et visiblement, la pointe n’était pas si près que ça du parking, il fallait marcher, et bébé pleurait toujours. Il était mal. Moi qui avait espéré descendre de la voiture, et y être. Mais non, il fallait mériter.
Dehors, le soleil entouré de nuages se reflétait dans la mer. Une ambiance de fin du monde, des couleurs magnifiques. Le plus beau coucher de soleil que j’ai pu entrevoir. Entrevoir car Mdame Lapo a voulu repartir. Pschitt.
Les couleurs étaient superbes, je bavais devant cette ambiance magique et surnaturelle. Les nuages inventaient des nuances inimaginables. Mes yeux ne se décidaient pas à quitter ce ciel, ce soleil et la mer.
Pourtant nous avons regagné la voiture, triste pour ma part. J’attendais ce moment, toujours fasciné que je suis par les extrêmes, qu’ils soient au cap nord ou à l’ouest.
Repartis, c’est une ambiance dramatique qui nous a accompagné un petit moment. Aussi dramatique sue mon humeur. J’avais presque envie de pleurer de rater pour si peu un tel moment, tel paysage dans ces conditions.
Car oui, nous pourrions y retourner, mais sous le soleil ou sous un temps gris, la chance de revoir une telle ambiance, de telles couleurs était infime.
Faites des enfants…
En attendant, les quelques photos, j’aurais tant aimé faire plus, ne pas rater ce rendez-vous.
Laisser un commentaire