Souffler le froid et le chaud
S’adapter au chaud
Grosse chaleur sur Paris, des orages, tout le monde en parle, les mot-dièse météo sont de sortie.
Paris brûle-t-il ?
Réflexion, coup de gueule, je ne sais pas comment sera perçu cet article, mais ce n’est pas grave, vous mes lecteurs commencez à avoir l’habitude !
Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas frileux, et que j’aurais tendance à préférer le froid au chaud. Et supporter difficilement le chaud, celui-ci me transformant rapidement en vieille éponge humide qui ne sèche plus. Mais je m’adapte, et refuse au maximum d’utiliser la climatisation (de même qu’en hiver j’essaye de réduire au maximum le chauffage, vous verrez pourquoi).
Un bon temps ensoleillé mais frais est bien mieux qu’en temps plus chaud mais gris ou pluvieux, ce que malheureusement nous subissons depuis de longs mois maintenant. Mais je vis entouré de gens qui répètent inlassablement qu’ils veulent du chaud, et soit sont un peu bébête et excessifs, soit préfèrent réellement des températures de ¾° avec pluie et grise qu’un bon -5° avec du soleil. Oui bébête, vous n’êtes pas d’accord ?
Et qui lorsque le thermomètre commence à dépasser les températures pondérées que notre grisonnant temps nous apporte tout au long de l’année, ne veulent plus de ce chaud et le climatisé, vivons dans un monde tempéré mes amis !
Je passe beaucoup de temps à « discuter », où plutôt me disputer avec proches, collègues, concernant les températures. En effet, je considère qu’en hiver, lorsqu’il fait froid, il faut se couvrir, plutôt mettre un gilet ou un pull que rester en t-shirt et monter le chauffage. Je ne peux de mon côté, étant tout le temps en t-shirt et ayant souvent chaud enlever ce même t-shirt quand il fait trop chaud. TOUS mes collègues eux veulent rester en t-shirt dans l’openspace mais la température doit être d’au moins 23°. C’est pour moi un non-sens, et ce pour plusieurs raisons.
Premièrement, c’est une aberration écologique. En effet, tout le monde sait (mais tout le monde s’en fout) que monter d’un degré le chauffage augmente fortement les rejets de CO2 (la pollution quoi). Ce n’est pas comme si la planète allait bien, ou si l’énergie était infinie. Non, on le sait (mais visiblement pas tout le monde). J’aimerais personnellement ne pas avoir honte de l’état de la planète que je vais laisser à mon fils dans 20 ans. Mais visiblement tout le monde ne réagit pas comme moi. Nos parents l’ont bien détériorée, nous continuons sur la même voie, mais je considère que c’est pire car nous sommes au courant des conséquences…
Deuxièmement, c’est un peu comme si nous sciions la branche sur laquelle nous sommes posés, à savoir réduire fortement, voir faire disparaître la capacité de l’être humain à s’adapter. Capacité que nous perdons complètement, serons-nous la première génération à régresser et perdre cette qualité irremplaçable ?
Je m’explique. Quand on me dit qu’il fait trop froid en dessous de 23° (je garde cette température, mais même autour de 19° qui est la température conseillée – même une température de confort -, chez moi il fait autour de 18° et je ne m’en sort pas plus mal, la majorité des gens qui viennent ont froid (et le font bien comprendre, ce qui est énervant), mais nous qui y vivons le supportons très bien (même si effectivement, il y a des jours où moins en forme, fatigués, un peu faim, nous y sommes plus sensibles – et nous remettons un pull), pourquoi ? Car nous nous A-DA-PTONS !
Et effectivement, le confort est supérieur et ça peut être plus agréable lorsqu’il fait 23° (mais personnellement je me sent vraiment mieux par 19°), mais d’un autre côté, j’ai encore envie de me dire que je suis capable d’éduquer et adapter mon corps à des conditions qui ne sont pas non plus polaires où extrêmes. Et je n’ai pas froid, car je m’adapte. Il suffit de quelques jours et le corps réagit très bien à une température plus faible, où plus élevées. C’est comme le nombre de personnes incalculable qui te demande, lorsque tu dis que tu vas en vacances en Laponie et que tu peux avoir des températures polaires (-20, -30, -40…) si tu peux vivre…bah oui, il suffit de s’habiller. Et en s’adaptant, les habitants de ces régions froides sont beaucoup moins sensibles que nous. Ils ne sont pas différents, juste adaptés. C’est comme tout : mettre moins de sel dans ses aliments (au début, tout parait fade, et au bout de quelques temps les gouts réapparaissent et au final on ne met plus que très peu de sel), faire du sport (au début, on a des courbatures, et ensuite elles disparaissent), l’homme est une formidable machine à s’adapter, c’est ce qui fait qu’il est aujourd’hui en haut de la pyramide des espèces, mais avec tout le confort qui prend de plus en plus le pas sur les « efforts » à fournir (efforts bien relatifs), nous nous légumisons de plus en plus. Le parfait exemple en est mon article sur les valises à roulettes.
Pourquoi est-ce que je mêle la chaleur parisienne à cet article sur le froid ? Vous ne comprenez surement plus rien, il râle encore êtes-vous en train de vous dire, et plus encore, comme une personne âgée perdant un peu la tête, il part dans du grand n’importe quoi ! Mais non ! Voilà pourquoi je râle, et essaye d’expliquer un peu mon point de vue, voir si il y a d’autres personnes comme moi, ou si je suis seul isolé, et en fait un gros relou ?
S’habituer aux changements
Parce que hier, il faisait 27°. Et que là, tout le monde fond littéralement, et bim, je vous le met dans le mille, il faut mettre la clim. La clim, non-sens écologique ; je peux comprendre la clim lorsqu’il fait 40°, mais à 27°, un peu comme pour le froid, il faut laisser au corps le temps de s’habituer, et il s’adaptera, en attendant, combien de CO2 rejetés pour quelques degrés de confort ? Heureusement que personne ne viendra sur terre après nous…
Pour en revenir à ces 27°, en réfléchissant bien, il y a au final 3°(seulement…) durant lesquels les gens sont en situation de confort : entre 23° et 26°, en deçà ou au-delà, leur petit confort se trouve amoindri, c’est la fin du monde, il faut donc polluer pour y remédier. C’est triste. Et personnellement, je préfère me dire qu’entre 15° et 28° je me « climatise » naturellement et je m’adapte. Car la solution est là aussi, en s’adaptant, on réagit donc de façon beaucoup moins inconfortables à ces changements de températures, on se sent mieux, on pollue moins.
D’autant plus qu’un autre problème, que ces personnes à la vision trop étriquée ne voient pas, se profile à l’horizon : ne pas s’adapter, outre le fait de régresser à l’échelle de l’humanité, pose des problèmes plus concrets de résistance. En effet, à trop se protéger du froid, du chaud, à trop surveiller la nourriture qu’on a dans son assiette et avoir peur de tout, on devient fragile, on tombe malade plus souvent, et on ne supporte plus les changements brusques qui peuvent survenir. Mais ça, personne ne le comprend, le confort passe avant tout !
C’est donc finalement un coup de gueule, un peu de défaitisme aussi de voir que des gestes simple pour réduire notre empreinte écologique – qui est très importante – ne semblent absolument pas être compris de mes congénères. On ne va pas laisser quelque chose de joli-joli aux générations future hein ?
Je préviens, bientôt un autre article « réflexion » suite à un livre que je suis en train de lire, sur le détachement, et le retour à une vie plus simple !
Adaptation, un mot qui revient dans votre texte.un mot à rayer a notre époque ou tout doit s adapter à sa « sainteté » l homme. Les animaux paient un lourd tribut, la nature est pietinee et l avenir de nos enfants dangereusement compromis. Je rale aussi , l hiver lorsque je me leve et qu il fait 17 dans la maison et que je dois mettre un pull de plus.
Ce qui m etonne le plus dans cette histoire des hommes c est que l information et les moyens actuels de communications ne changent rien à ce comportement « suicidaire ».Et pourtant, cette terre, le ciel et toute cette merveilleuse nature méritent le respect.
ON est en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Mettre le chauffage plus haut plutot qu’un pull, c’est tellement débile je trouve…on doit toujours être à la même température, on ne s’adapte plus…
Je me souviens d’une discussion il y a 10 ans avec une mamie qui me disait que notre génération marchait sur la tête « parce que plus on a chaud, plus on monte la clim’. Plus on monte la clim’, plus on pollue. Plus on pollue, plus il fait chaud. Et plus il fait chaud, plus on remonte la clim’… ». A méditer
Oui, c’est tellement vrai, mais les gens ne veulent plus faire aucun effort…société individualiste…
Ha c’est bon ça … pour être malade 😉 Courage
je suis de l’autre côté de l’openspace, je laisse ma fenêtre ouverte…
Absolument d’accord !! Nous vivons en Laponie Suédoise, nous chauffons principalement la chaudière au bois, et rarement à l’électrique et il y a des matins d’hiver, et bien il fait 13°c, 14°c degrés dans la maison …. puis ça remonte dès le feu allumé, mais rarement au dessus de 20 degrés.
C’est un choix, car quant on sort et qu’il fait -30 et bien le corps là, il subit si dedans il fait 23°c voir 25°c comme chez certains Suédois !!!
Le pull, le petit plaid sont mes meilleurs amis l’hiver.
Bon j’avoue qu’en France c’est plus humide, et le froid est plus difficile à supporter, mais le corps S’ADAPTE 🙂
Complètement d’accord, j’ai plus de mal à supporter 5% humides et parisiens que -15° ensoleillé en Laponie…pourtant quand tu l’explique aux gens, ils préfèrent regarder uniquement le thermomètre !
(d’ailleurs, il fait 25° dans nos locaux, mes collègues qui ont froid sous 24° viennent d’allumer la clim)