Nike Free Flyknit : marketing, quand tu nous tiens
Nike Free Flyknit : une chaussure minimaliste ?
En janvier dernier, lors des soldes d’hiver, je cherchais une nouvelle paire de chaussures pour courir. Courant principalement maintenant avec mes Fivefingers, et ayant de plus en plus de mal avec mes chaussures de running classiques avec amorti et sans sensations, je voulais une paire qui soit le plus minimaliste possible, mais avec un petit drop pour reposer mes mollets, et un peu d’amorti pour reposer le pieds quand il y a beaucoup de sorties. Varier les amortis, les drop, est je pense un bon moyen de reposer son corps, et lui apprendre à s’adapter.
Phénomène de mode et marketing, qu’on voit partout même dans le métro parisien, dont on parle sur les blogs dédiés au running, les Nike Free Flyknit m’ont donc regardé et fait les yeux doux pendant un certain temps, avant que je ne craque sur une belle promo lors des soldes.
Sur la papier une paire de minimaliste sans les défauts du barefoot running
Vendues comme une paire de presque minimalistes, de chaussettes de course même, du moins une bonne alternative à des minimalistes pures, la semelle permettrait de ressentir les sensations du sol comme des vraies chaussures barefoot, tout en protégeant les pieds des problèmes que l’on peut avoir lorsqu’on se met au minimalisme. Le top quoi.
La chaussette sans couture évitant les problèmes de frottements, elles semblaient donc idéales et exactement ce que je recherchais, je ne les ai vraiment pas acheté pour obéir à un simple phénomène de mode.
En réalité, ni minimaliste, ni barefoot
Eh bien, je suis déçu, après 4 mois d’utilisation, je n’arrive pas du tout à m’y faire.
Pour commencer, lorsque je les enfile, il y a un renfort très important sous la voûte plantaire, comme un tube pour protéger ou amortir j’imagine, très désagréable. Ensuite la chaussette sans couture me pose des irritations sur le côté du pied, avec ou sans chaussettes. Et une désagréable impression d’être sur une chaussure bondissante.
Enfin, au bout de 30mn environ de course, mes jambes (mes pieds surtout) s’engourdissent, chose que je n’ai que rarement avec mes Asics ou autres New Balance à amorti (mes autres chaussures classiques), et bien entendu jamais avec mes chaussures minimalistes classiques.
Alors je les porte régulièrement pour des sorties courtes mais dynamiques, car elles apportent par contre du dynamisme, et forcent à courir sur l’avant du pied (dur même de courir sur le medio-pied avec), et c’est pour cela que je les conseillerais peut être à des coureurs traditionnels voulant passer au minimaliste, et qui n’arriveraient pas à changer leur manière de courir.
Après, je pense que le plus simple est quand même d’éviter de passer par des chaussures de transition dans la mesure du possible (pour moi il ne s’agit que de marketing), Et aller directement sur des zéro drop ou quelques mm, pas plus. Après, peut-être que 20 ans de courses sont peut-être plus difficiles à rééduquer, et effectivement, ces Nike Free Flyknit peuvent peut-être aider de ce côté-là. Mais mettez des minimalistes sans amorti et sans drop, vous ne pourrez pas courir autrement où votre corps vous le ferez sentir très très vite. Les Free Flyknit vous obligerons à le faire, avant que votre corps ne se rebelle.
Pour conclure, je déconseillerais ces chaussures si vous voulez vous mettre au minimalisme. Si c’est pour des chaussures de tous les jours, pour de la salle de sport, ou certains sports en particuliers, peut-être, mais dans le cas de running pur, allez directement sur d’autres marques spécialisées dans le minimalisme: il y a le choix, et je pense que ce sera beaucoup mieux.
Tous mes tests chaussures:
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Vous oubliez une petite chose:
Pour que des chaussures soient minimaliste il faut :
– que la protection du pied soit minimale pour éviter des blessures et laisser le pied libre. Privilégier des chaussures où les orteils int assez d’espace pour être libres
– que la voute plantaire ne soit pas aider ou soutenu, c’est une hérésie !
Par définition une voute se renforce naturellement et elle fournit au pied toute la robustesse. L’inverse provoque des déséquilibres et des blessures et des douleurs