39 minutes de trail en Forêt de Fontainebleau
Hier soir, je suis partir courir, petite sortie en forêt de Fontainebleau. Jamais réellement essayé, voici un « essai » de récit de sortie. J’espère ne pas vous ennuyer !
Courir en fin de journée
Je partis les jambes encore lourdes de l’entraînement à la salle de sport du midi. Le corps endolori des appareils de muscu, et la relative chaleur de fin d’après-midi n’incitait pas à l’optimisme quant au bien-être de cette sortie. Maso je me disais que j’étais, à quoi bon multiplier les séances?
Mais il faisait beau, pas un nuage, pas cette chaleur lourde des derniers jours, la tempête avait emmené avec elle la moiteur de ce printemps caniculaire. J’avais envie tout simplement de courir dans ma forêt, ayant « raté » ma dernière séance de running par fatigue morale et physique.
Voir aussi ce qu’était devenue la forêt depuis la tempête du weekend – j’ai bien cru que ma maison, même si elle n’est pas en paille, allait s’envoler – si les arbres s’étaient couchés pour laisser passer le vent, ou si les mitraillettes « grelonnantes » avaient ici aussi fait leur œuvre destructrice.
Une grosse demi-heure de course, de pente principalement et à un rythme assez élevé, tel était mon idée.
Départ les jambes lourdes, sous le soleil
Je partis(bis repetita) donc sur la route, pour m’échauffer rapidement et facilement, et rejoindre la forêt. Il était convenu – avec moi-même – de prendre un rallongement qui me ferait rapidement enchaîner petites montées puis descentes dans les racines sur un étroit chemin avant de rejoindre la pente sur laquelle je comptais m’entraîner (enfin, la faire 2/3 fois).
Chemin très agréable que celui dont je vous parle, découvert il y a peu, au hasard d’un détour imprévu – l’imprévu à quand même souvent du bon, sortir de la routine et des sentiers rabattus -, pas tant de dégâts que ce que j’aurais pu craindre, la tempête a été bien moins destructrice que l’ONF et ses amis bûcherons rasant à blanc des parcelles entières de forêt, sous couvert « d’entretien » mais surtout de monnaie sonnante et trébuchante – comme moi sur cette partie en sous-bois, les branche et branchettes s’étalant quand même un peu partout.
L’arrivée sur le terrain d’entraînement
Ça y est, j’étais arrivé, sur cette parcelle bien vallonnée au milieu de laquelle trônait la butte Saint-Louis, et ces quelques mètres assez violents à gravir (une quinzaine d’après Runtastic, sous forme d’un quasi mur). Sable principalement dans ce coin, racines et quelques cailloux, le terrain d’entraînement au trail parfait pour moi : de quoi monter, haleter, des descentes un minimum techniques, et un cadre forestier bucolique. J’y croise régulièrement des chevreuils et biches, sur cette parcelle, qui s’enfuient généralement lorsque je viens les déranger, se demandant ce que fait cet humain bizarre sur leur territoire, que j’essaye cependant, avec plus ou moins de réussite, de franchir rapidement.
J’arrive à ma montée objectif du jour, les palpitations déjà bien hautes (autour de 160), et me retrouve devant ce mur, que je monte au plus vite. Difficile est l’arrivée en haut, court est le souffle, et à 187 sont mes pulsations. Aussitôt je fais demi-tour, allant vite pour poursuivre une longue descente, de laquelle quelques semaines plus tôt je m’étais pris les pieds et avait chuté lourdement. Visage, épaule et bras, genoux et cuisse s’en souviennent encore. J’avais regretté ne pas avoir une caméra type gopro à l’époque pour immortaliser cette belle chute (un peu comme je l’avais relaté et filmé avec mon iphone dans cet article). Technologie quand tu nous tiens.
Le cardio s’accélère, les jambes se fatiguent…
Première montée et descente terminée, demi-tour pour remonter cette pente, qui monte de manière de plus en plus rude, contrairement à l’arrivée qui se fait de courtes montées et descentes. Au pied du mur, je fonce, souffle, râle, jamais je ne le ferais de troisième fois ce soir, 188 m’indique mon cardio, les yeux s’embrument, et je reprends de suite la descente. Contrairement à la précédente, si j’ai précédemment repérée où poser mes pieds, mes quadriceps, eux, commencent à faiblir, fruit de 2 montées et la descente faite rapidement avant, et surtout de la musculation du midi, et descendre ce type de pente avec des muscles affaiblis est assez risqué, il faut y aller doucement, contrôler, souffrir…descendre, aller à la fin du chemin, reprendre son souffle, à 149 pulsations je fais demi-tour, la refais-je ou pas?
Oui, si j’y suis, c’est pour souffrir, et non pas seulement pour une promenade en forêt, je me sentirais mieux et repartirais apaisé et calme après, content de cette journée sportive.
Cette troisième montée, ascension (bon, c’est un dénivelé faible en vrai, mais un mur ça s’est sûr) se passe, mieux que prévu, mais à 189 pulsations en haut, il est temps de rentrer.
Retour au calme
Le retour vers Bois le Roi et ma maison se fera sur un rythme très tranquille, le cœur ayant cependant, au vu des efforts de cette journée, de cette sortie, et de la chaleur, du mal à retrouver un rythme décent. D’abord commencer par quitter la zone d’entraînement et ce chemin vallonné et sympa, dans lequel je joue pour terminer sportivement cette sortie, puis sur les chemins de sable, avant d’arriver au village, tranquillement, 39 minutes plus tard…
Je n’aime pas sortir pour moins de 45 minutes, car je n’ai pas l’impression de faire du sport, j’aime démarrer doucement, 20 minutes, puis forcer, ralentir, jouer, fractionner quoi, et revenir au calme doucement.
Mais 30/40 minutes offre une variété d’entraînement intéressante, et surtout un temps de négociation avec Mdame Lapo plus simple le soir : « Je sors 30mn, ok, ? » plus simple que « je sors 1h/1h15 »…
Aujourd’hui, ce sera 30 minutes dans ma salle de sport, sur tapis, et je me demande si je pourrais raconter ces 30 minutes à regarder le mur, qui seront, vous pourrez l’imaginer, très passionnantes !
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